mardi 18 novembre 2008

Le père Noël ne connaît pas la crise économique

La crise ne gâchera pas le Noël des Suisses! Près de trois helvètes sur quatre ne veulent pas changer leurs habitudes de consommation. C'est le résultat d'une enquête effectuée en octobre auprès de 940 personnes et publiée en première page de L'Agefi cette semaine. Les suisses s'estiment dans une meilleure situation que leurs voisins européens. Mais ils restent conscients de la gravité de la situation économique et s'attendent à voir leur pouvoir d'achat diminuer l'an prochain.

Quelques hypothèses d'explication:
  • Les Suisses pensent que leur pays est plus fort que les autres États européens. Nos banques sont des institutions trop importantes et trop fiables pour qu'elles ne puissent pas se sortir de cette situation.
  • La Suisse reste un "pays de travailleurs" pour la plupart de ses citoyens, et beaucoup sont certains que nous pourrons facilement franchir la récession.
  • La population ne voit pas encore les répercussions de la crise économique directement dans leur vie. Ils ne voient pour l'instant que les avantages, tels que la baisse du prix du pétrole ou la zone euro qui devient moins chère pour les Helvètes.

Quelles répercussions concrètes la crise financière aura sur la vie des Suisses?
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Samuel Schmid démissionne du CF

Samuel Schmid a annoncé mercredi son intention de quitter le Conseil fédéral. Il mettra fin à son mandat le 31 décembre 2008. Le chef du DDPS faisait partie du gouvernement depuis le 6 décembre 2000.
Samuel Schmid: "C'est pour le bien de ma santé, de ma famille, de mon pays et de l'armée"
Des problèmes de santé sont à la base de la démission du Bernois. Mais il a également affirmé lors de la conférence de presse que des raisons politiques étaient aussi à la base de sa décision. On peut donc en déduire que l'affaire Nef a motivé son choix. La presse a fait coulé beaucoup d'encre cet été cette affaire et a critiqué sévèrement les mauvais choix stratégiques du Conseiller fédéral.

Le magistrat bernois avait été traité de "demi-conseiller fédéral" par Christoph Blocher lors de son éviction il y a un an. Le Zurichois n'a pas cessé d'avoir la peau de Samuel Schmid depuis un an. Une situation difficile à tenir pour le Bernois.

En se retirant, Samuel Schmid offre la vice-présidence pour 2009 à Doris Leuthard. Elle pourrait devenir alors la troisième femme à la tête de la Confédération en 2010.

Blocher candidat au Conseil fédéral

La nouvelle est tombée hier: Christophe Blocher est le candidat de l'UDC zurichoise pour remplacer Samuel Schmid. Les chances de décrocher ce siège sont jugées minces par tous les experts. Mais qui sait? Il y a moins d'une dizaine d'années, qui aurait parié que le dirigeant du parti bourgeois entre un jour au Conseil fédéral? On se souvient tous de son éviction en 2007 grâce à une coalition de la gauche et du centre. Il serait peu probable que ceux-ci décident de lui réattribuer sa place au sein du CF.
Dans un article du Temps, on décrit la candidature de Christophe Blocher comme une stratégie subtile. Voici un extrait:

L'UDC zurichoise a choisi une autre stratégie et a démontré son soutien indéfectible à Christoph Blocher, à qui elle doit son ascension fulgurante ces dernières décennies. Mais croit-elle vraiment aux chances de son ancien président ? Il se peut qu’elle laisse aux parlementaires fédéraux UDC la responsabilité d’écarter Christoph Blocher. Voire, tactique suprême qui serait alors portée alors par tout le parti suisse, que Christoph Blocher serve de repoussoir, et qu’un deuxième candidat proposé par le groupe UDC passe la rampe haut la main devant les Chambres fédérales. Un candidat qui pourrait s’appeler Ueli Maurer.

Pour la suite: Lien vers l'article complet du Temps


Si beaucoup ne voient qu'un candidat UDC pouvoir accéder au CF, d'autres scénarios sont possibles. C'est peut-être en effet la chance à saisir pour les Verts, un parti qui n'est toujours pas représenté au gouvernement malgré sa forte progression. Quoiqu'il en soit, le verdict tombera déjà début décembre.